jeudi 1 décembre 2011

Clair Obscur

Sur Internet, encore et toujours, elle croise un homme. Son pseudo est le nom d'un peintre de la fin de la Renaissance italienne, mystérieux, sulfureux, érotique, génie de la lumière et de l'ombre... Ils échangent un marivaudage élégant pendant quelques conversations instantanées. Ils se fixent un rendez-vous, un matin de septembre, pour un café dans une grande brasserie. Il fait très beau. Elle le repère tout de suite, dans un coin discret de la terrasse. Il lui plait tout de suite. Ils parlent beaucoup, ont peu de temps. Ils font assaut d'esprit. Phase séduction, voyants verts... Chacun doit vite repartir vers sa vraie vie. Ils se quittent et il lui envoie tout de suite un texto... Trois jours plus tard, elle est chez lui. C'est l'après-midi. Le projet est assez simple. Ils vont faire l'amour. Leur trouble est vif. Le sien en tous les cas. Ils bavardent un peu, font semblant... Rester civilisés...  Il s'approche. Doucement, il prend ses lèvres et là elle sait que c'est comme cette première fois, ce premier baiser de l'homme sur la plage il y a longtemps. Elle a des papillons dans le ventre. Elle sent son sexe qui s'ouvre, qui s'ouvre... Il est derrière elle. Elle sent son désir contre son cul. Il l'embrasse dans le cou, passe ses mains sur son ventre, son sexe, saisit ses seins  et doucement, un pas, un autre. Il la pousse vers la chambre de tout son corps, de toute sa force. Elle se laisse emporter, elle se laisse déshabiller, elle se retourne. Elle est nue contre lui. Elle aime ça. Etre nue contre un homme habillé. Elle déboutonne sa chemise, dégrafe sa ceinture, défait sa braguette. Elle descend lentement, elle s'agenouille. Elle passe sa langue doucement le long de son sexe, elle le prend tout entier dans sa bouche, elle lui lèche les couilles, elle s'agrippe à ses fesses. Elle prend son temps. Elle aime ça. Elle a toujours aimé ça. Il y a longtemps qu'elle n'a pas senti une telle vague de désir l'emporter. Elle caresse son propre sexe en le suçant et en le regardant droit dans les yeux. Elle est trempée. Il la relève et la prend là, tout de suite. Tout de suite.

I wanna do bad things with you... I wanna do real bad things with you...

1 commentaire:

  1. Ils ne se priveront pas. Ils ont tout le reste de la vie pour se priver. Alors Eux, ils se vivront!

    RépondreSupprimer